La patience de l’esprit avant celle du corps

Dans nos réactions face à celles et ceux qui nous entourent, il y a une qualité importante : la patience. Arriver à gérer cette sensibilité, à ne pas aller dans l’excès, à mal appliquer sa référence à la foi etc., tout cela demande une patience.

La patience

Le croyant est un être sensible à son entourage. Il ne peut pas rester indifférent à ce qui se passe autour de lui. Mais ses réactions ne doivent pas émaner d’une référence autre que sa foi en Dieu le Très-Haut, sa compréhension du Coran et de l’exemple du prophète Muhammad (que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur lui).

La patience n’est pas seulement une éthique ou un comportement. Elle est aussi une réflexion. En effet, elle doit également toucher l’esprit du croyant et pas uniquement ses réactions extérieures. L’état intérieur du croyant doit suivre cette patience et c’est là l’aspect le plus difficile.

Une patience qui oriente vers le bien…
Lorsque nous sommes face à un événement, la première patience est la patience intérieure, celle de l’esprit, avant celle du comportement. Souvent, lorsque nous avons un manque de patience de l’esprit, cela se traduit par une immaturité dans la réaction physique. On ne laisse pas à l’esprit le temps d’évaluer la gravité de cette sensibilité face à notre entourage et l’on commet alors des erreurs. On peut même compliquer les choses plutôt que de les résoudre.

Or, le fruit de la patience est de résoudre les problèmes. Elle est, selon le prophète Muhammad (que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur lui), « Chatrou-l îmân », c’est-à-dire une part importante de la foi en Dieu le Très-Haut. C’est elle qui anime beaucoup de nos actions comme s’abstenir des péchés, adorer Dieu, mais aussi nos réactions lorsque nous sommes éprouvés.

Une patience qui éduque…

Ainsi, la patience est fortement présente dans la vie de chacun. Quand l’esprit est éduqué à cette patience, cela se traduit dans notre quotidien. Nos mauvaises réactions face aux événements de la vie viennent souvent du manque de patience de notre esprit. Nous ne prenons pas le temps de revenir à notre référence. Nous réagissons de façon irréfléchie…

Par conséquent, lorsque nous sommes face à un événement extérieur, à une épreuve ou une difficulté, il convient de prendre un temps de réflexion : afin que l’esprit mesure ce qu’il va faire en s’appuyant sur les références que sont le Coran et la Sunna.

Et c’est par cette patience que nous pénétrerons la voie de la sagesse…